Le bois utilisé pour l’ossature est du Douglas qui un résineux très utilisé dans les constructions ossature-bois. Il possède des caractéristiques de résistance élevée aux agents xylophages, champignons, insectes, qui permet d’éviter un traitement chimique additionnel. De plus, ce bois est produit et exploité couramment sous nos latitudes. Mon bois provient du sud du massif central ce qui en fait un bois local pour la région toulousaine.
Le principe de l’ossature consiste en des montants reliés en parties supérieures et inférieures par des lisses. Le bardage épais utilisé, fixé sur les montants, assure une partie du contreventement de la structure. La toiture est chevronnée de façon classique. Les chevrons supportent un platelage qui contribue également à rigidifier la structure.
Lisses basses
Les lisses ont une section de 10x4.
La lisse basse est fixée à la maçonnerie par des tire-fonds. La fixation sur certains parpaings creux s’avère parfois peu efficace. J’ai donc renforcé par des platines métalliques.
Montants verticaux et lisses hautes
Les montants ont une section de 10x7. Ils sont disposés sur les lisses basses à intervalles de 50cm.
La section élevée et l’écartement rapproché des montants produisent une structure sur-dimensionnée pour un abri de jardin. Mais une partie des murs va recevoir des étagères ; les charges risquent d’être élevées. Vu le coût du bois en direct de la scierie, je n’ai pas hésité à sur-dimensionner.
Une entretoise disposée entre chaque montant permet de les caler. Les montants sont fixées aux lisses basses par de grandes vis D6x120 disposées à 45° de part et d’autre de chaque montant.
Pendant le montage de chaque montant, on utilise un tasseau (ceux utilisés par le scieur en intercalaire de la livraison) cloué à 45° entre la lisse basse et chaque montant. On s’efforce de mettre le montant bien à la verticale.
Puis la lisse haute est fixée aux montants par dessus avec une vis D6x120.
Le porte-à-faux
Il s’agit de la partie la plus délicate de l’ossature. L’ouverture large de l’abri étant située en coin, et n’ayant pu mettre un poteau de soutien dans ce coin parce que l’on veut une ouverture large sans obstacle, les lisses hautes à cet endroit sont en porte-à-faux.
Pour cette raison, les lisses hautes sont doublées par des pièces de bois larges.
Chevronnage
Les chevrons ont la même section que les montants et sont également écartés de 50 cm.
On remarque sur les photos que le cintrage sur le plan horizontal du mur du façade induit un cintrage des chevrons et donc de la toiture sur le plan vertical. Cet effet est volontaire.
Les chevrons sont fixées aux lisses hautes par des grandes vis D6x140. il est nécessaire de pratiquer un trou de 14mm de quelques cm de façon à ce que la tête de vis pénètre un peu plus profondément dans le chevron.
L’alignement entre la façade sud cintrée et les chevrons n’est par conséquent pas toujours perpendiculaire. L’appuie n’est donc pas rectiligne. Pour cette raison, une petite cale a été interposée sous chaque chevron.
Platelage
Le platelage est fait de planches de section 15x3.
Les planches sont clouées ou vissées, bord à bord, sur les chevrons.
Bardage
Le bardage est fait-maison à partir des planches de section 15x3. J’ai choisi une grande épaisseur de 30mm car le bardage va participer directement au contreventement. Les largeurs standards de 15 ou 19mm eu été insuffisantes.
La face extérieure a été rabotée, la face intérieure est laissée brut.
Les planches ont été profilées à la toupie.
La réalisation de bardage est techniquement faisable mais requière beaucoup de temps et d’effort. Une réalisation-maison n’aura pas non plus la précision d’un produit industriel. La réalisation d’un profil rainure-et-languette est donc délicate sur de longues portées. Pour éviter les difficultés ultérieures de montage, il est donc préférable de se limiter à des longueurs inférieures à 2m.
Pour cette raison, le profil en clin ci-contre peut s’avérer plus facile à réaliser et à mettre en œuvre que le profil optimum.
Les planches de bardage sont fixées contre les montants à la cloueuse pneumatique.