Avec une bande de copains et copines on voudrait aménager une grotte qu’on a trouvé voici plus de 3 ans en forêt de Fontainebleau. Aménager, c’est-à-dire remettre à neuf en quelque sorte. Celle-ci dispose actuellement d’une cheminée faite par empilement de pavés de gré, où l’étanchéité et le maintien est assuré (outre la technique du mur en pierres sèches) par la terre et la mousse qui a pris dessus.
Mais le problème est double : d’une part la pluie tombe à l’intérieur s’il fait mauvais dehors et d’autre part, au moindre souffle de vent, toute la fumée rentre dans la grotte au lieu d’en sortir (sans cela, elle tire très bien).
Quelques points ne sont encore pas très nets pour nous :
- propos du plan de construction :
>> Nous avons pensé la disposition de la cheminée telle que je l’ai dessinée sur le schéma 2. On se pose la question suivante : une seule ouverture est elle suffisante (du coté opposé à l’arrivée du vent, flèches rouges) ? Cela protègera t il bien du vent, si l’on considère qu’il peut venir aussi dans un autre sens (sinon ça serait trop facile) ? Quelles sont les précautions à prendre, notamment par rapport à l’orientation des ouvertures ?
- à propos du torchis / ciment :
>> Nous voulons utiliser du mortier réfractaire pour assurer l’étanchéité et la stabilité de l’ouvrage. Qu’en pensez vous ? D’autre part, ce qui nous intéresserai beaucoup serait de remplacer ce ciment par du torchis. Mais aurons nous les mêmes résultats (résistance, étanchéité, peu d’entretien, stabilité dans le temps) ; est ce faisable ?
- Concernant la résistance à la chaleur :
>> Une question bête : le torchis résiste t il bien à la chaleur ? En effet, nous voudrions en profiter pour refaire notre âtre qui n’est pas très pratique pour la cuisine. Si cela peut vous éclairer, au voisinage immédiat du feu la température est suffisante pour porter de l’acier au blanc. En ce qui concerne le mortier, il supporte jusqu’à 1000°C et un peu plus ; ’après mes restes de cours d’ingénierie ça devrait aller. Mais pour le torchis ?
- Question fondations :
>> Devons nous prévoir des fondations ? Pour l’instant, elles ne nous semblent pas nécessaires, nous pourrions partir de la base de la structure existante qui est très stable, qui s’appuie sur un gros bloc de grès ancré dans le sol d’au moins 50 cm (on a pas pu voir plus bas). Qu’en pensez vous ?
- Quel appui :
>> On se pose la question suivante : peut-on ou non faire prendre le ciment / torchis sur le gré où se trouve toute la suie ? Surement qu’en la nettoyant on devrait pouvoir obtenir de bons résultats. Qu’en pensez vous ?
- On pense aussi au camouflage :
>> Pour éviter de choquer dans cet environnement magique, nous aimerions que la mousse recouvre l’ouvrage, à terme. Nous avons pensé à réaliser de petites ’’terrasses’’ régulièrement le long de la cheminée, afin d’y déposer de la terre et de la mousse pour qu’elle prenne. Cela vous semble t il une bonne solution (pour qu’elle recouvre la cheminée) ?
D’autre part, il nous trotte dans la tète depuis quelques années l’idée de faire un four à pain. Pour cela nous projetons d’utiliser des briques réfractaires formant une enceinte en demi cylindre (par clés de voûte) de dimensions approximatives l*L*h : 30*40*30 (plus l’épaisseur des briques) ; avec à l’extérieur de l’argile que nous armerions avec des grilles que nous avons récupéré aux encombrants (typiquement cage à lapin), et une évacuation de la fumée par un tuyau (diamètre 60 environ). Le procédé serait le suivant : faire un feu dans la cheminée classique, disposer les braises à l’intérieur de l’enceinte du four, les retirer, mettre à cuire. Je sollicite votre avis pour vous demander si :
- L’argile est efficace pour contenir le reste de chaleur et ‘‘cimenter’’ le tout,
- S’il existe une alternative aux briques réfractaires (cher d’après ce que j’ai vu !).
- Comment fermer le tout hermétiquement sans acheter des tas de matériels... On a à disposition 2 charnières de portes (fort rouillées mais récupérables) ainsi que quelques plaques dans le genre matériel de cuisson domestique.
Bien à vous !
Thomas, Paris